Dans le mot famille, il y a le mot faille
Un enfant fait des cauchemars, un autre a de mauvais résultats scolaires, un autre enfin, est suicidaire. Les difficultés ou les souffrances d’une personne révèlent dans certains cas des relations dysfonctionnelles impliquant toute sa famille. Il est le porte-parole du groupe, voire son bouc-émissaire. Si le symptôme est le point de départ de la thérapie, l’objectif est d’identifier à quoi il « sert » dans le système (la famille est un système) et de rendre à chacun sa part de responsabilité.
En effet, la pratique systémique considère que le « contexte » est primordial dans le développement psychologique et le bien-être émotionnel. Un exemple ? Après chaque échec sentimental, cette patiente « rentrait » chez ses parents. La thérapie a mis en lumière que malgré leur inquiétude, les parents « profitaient » de la situation pour « récupérer » leur fille. Classique bénéfice secondaire.
Je focalise d’abord sur l’individu dit « à problèmes ». Je repère ses relations avec sa famille, les interactions, les alliances, les conflits. J’essaie de mettre à jour les échanges « dysfonctionnels » dans le présent. Ensuite, je propose à tous les autres membres de la cellule de réfléchir et de redéfinir leurs rôles et leurs fonctions.
Être moi-même / moi m’aime !
Là encore, l’analyse transgénérationnelle peut être aussi un outil pertinent. Bon nombre de pathologies s’articulent autour de « fantômes familiaux » qui, parce qu’ils n’ont pas été nommés par les générations précédentes, continuent d’« agir » sur la descendance. J’invite les patients à tracer leur arbre généalogique sur trois générations, à repérer les répétitions et les loyautés inconscientes.
La disparition du symptôme de la personne qui consulte est un indicateur d’un mieux-être collectif : la communication s’est établie, chacun a réappris à s’exprimer et à écouter les autres avec plus d’attention et peut se réapproprier son autonomie psychique, son libre-arbitre, sans être annihilé par l’appartenance au groupe.
L’approche systémique
Elle permet aux patients d’harmoniser leurs relations avec l’entourage familial, de trouver leur juste place, d’être acteur de de leur vie.
Elle peut vous aider si :
- Les « il faut » que », « je dois » limitent vos actions.
- Vous êtes très (trop) réactif.
- Quand vous voulez changer de vie, vous butez sur des obstacles.
- Des problèmes relationnels prennent beaucoup d’importance.
- Vous négligez parfois l’échange avec votre famille.
- Choisir votre place n’est pas évident.