Quand dire, c’est faire
Il n’est pas facile de trouver en soi et dans l’entourage immédiat les appuis nécessaires. Les parents, les amis, les collègues ne comprennent pas toujours vos réactions, vos angoisses, vos saute–d’humeurs, votre mélancolie, votre manque d’énergie. Vous avez tous un jour entendu l’implacable « Bouge-toi, tu as tout pour être heureux ». Vous vous sentez alors incompris et un sentiment de culpabilité ou de honte peut surgir. « Allez voir quelqu’un », vous y pensez. Vous hésitez, vous remettez à demain, vous trouvez de fausses raisons de ne pas prendre rendez-vous. Délicat de regarder ses zones d’ombre. Tout ceci est bien légitime. Et pourtant, vous le savez, l’évitement, le déni n’apportent rien. L’idée est de se sentir définitivement mieux, de concrétiser ses projets. La thérapie doit rendre heureux.
Happy thérapie !
En théorie, une thérapie courte dure environ 10 séances, une thérapie moyenne, un ou deux ans, une analyse plusieurs années. Cependant, nous avons choisi de ne pas définir une durée à priori. L’avancée du travail est par nature imprévisible : il dépend de la personnalité du patient, de sa pathologie, de ses objectifs et surtout de la relation avec le thérapeute.
Le thérapeute n’est ni un supérieur hiérarchique, ni un éducateur, encore moins un moralisateur. Il ne porte pas de jugement sur la vie et le comportement de son patient, ne construit pas de projet à sa place. Il n’est qu’un accompagnateur, un « défricheur », garant du cadre. Son attitude peut être plus ou moins directive, plus ou moins silencieuse, selon la durée de la thérapie, le courant auquel il se rattache mais il est impératif qu’il exerce son métier avec une absolue honnêteté. Un thérapeute intégratif adapte son comportement en fonction du patient, de la pathologie, de l’avancée du travail et de l’objectif recherché. Vous avez souvent été prisonnier de l’attente de vos parents, de votre instit, de votre chef, de votre conjoint ? Il ne s’agit pas d’en « remettre » une couche, de vous enfermer mais de vous aider à vous libérer.
Ces trois pratiques, souvent dispensées par des professionnels issus du même champ « psy », répondent à une même demande de changement et utilisent parfois des techniques similaires.
- Le développement personnel est centré sur la connaissance et l’épanouissement de soi, dans la vie privée: créativité, stabilité émotionnelle, aptitude à communiquer…
- Si l’objectif est professionnel (augmenter ses performances, résister à la pression) on parlera plutôt de développement professionnel ou de coaching. Mais aujourd’hui, la frontière entre les deux concepts est floue : le coaching s’invite aussi dans le champ de la vie quotidienne (éducation des enfants, suivi d’un régime alimentaire…) se rapprochant ainsi du développement personnel.
- S’il y a une souffrance psychique (dépression, anxiété, phobie…) à réduire, on orientera la personne vers une psychothérapie. En effet, le développement personnel et le coaching ne sont pas adaptés au traitement des souffrances psychiques (même s’ils peuvent aider par exemple, en apprenant à la personne à être plus heureuse).
- Le psychopraticien, comme le Gestalt-thérapeute, et le psycho-somato-thérapeute reconnu par ses pairs, a obligatoirement suivi une formation rigoureuse et une psychothérapie personnelle approfondie. Jusqu’au décret d’application du 22 mai 2010 (loi dite « Accoyer ») qui règlemente le titre de psychothérapeute (mais ne réglemente pas la pratique de la psychothérapie), il portait le titre de psychothérapeute. Aujourd’hui, seuls ceux qui ont au moins 5 années de pratique officielle à plein temps conservent le titre.
- Le psychanalyste agit dans une relation transférentielle. Sa pratique est directement et exclusivement basée sur les théories psychanalytiques. Il est reconnu par ses pairs à l’issue d’une psychanalyse personnelle aboutie.
- Le psychologue clinicien est formé à l’université. Il possède une grande connaissance théorique du psychisme et de ses mécanismes, des différents courants et du comportement humain. Il connaît des techniques d’entretien et il est habilité à faire passer des tests psychologiques. Il exerce souvent en institution.
- Le psychiatre est médecin, spécialiste des maladies psychiques. Il est le seul habilité à prescrire des médicaments.
Psychanalyste, psychologue clinicien et psychiatre peuvent prendre le titre de psychothérapeute.
Suivant la loi Accoyer, psychologue clinicien et psychiatre ne sont pas dans l’obligation de justifier d’un travail thérapeutique personnel.
Un conseil :
Assurez-vous que votre praticien a reçu une formation signifiante, notamment en psychopathologie, qu’il s’engage à respecter les règles de déontologie définies par les organismes officiels, qu’il a lui-même suivi une thérapie et que sa pratique est supervisée.