motivation et burn out

Maintenir la motivation et prévenir le burn-out : les 5 bonnes résolutions de la rentrée

image 4Voici les 5 bonnes résolutions pour prévenir le burn-out et soutenir la motivation. Bon, je vais enfoncer des portes ouvertes avec mes petits conseils déjà lus et vus partout. Pourtant, parfois, se les remémorer permet d’affronter avec plus d’envie et de motivation la rentrée.

Résolution 1 : ritualiser  sa journée  et s’imposer une discipline salvatrice

Pour recharger vos batteries dans la journée, avant une échéance stressante, évacuez les tensions, videz-vous la tête des ruminations incessantes, détendez votre corps, visualisez votre réussite et respirez ! Je conseille à mes patients stressés de pratiquer au bureau la cohérence cardiaque. Accordez-vous aussi une micro-sieste. Vous pouvez par exemple vous isoler un  quart d’heure. Puis, redressez-vous, relevez la tête et les épaules, trouvez une posture digne qui vous donne confiance.

C’est bête comme chou mais le bordel n’aide pas forcément à la concentration et à la motivation. Alors, n’hésitez pas à supprimer les mails inutiles (ceux qui ne servent absolument à rien à part à justifier le job des uns et des autres, à se faire mousser) et à vous désabonner des newsletters insipides. Vous pouvez aussi cleaner votre bureau d’ordi comme votre bureau matériel. Tous ces dossiers inutiles qui s’accumulent ! Ces photocopies qui endommagent notre planète ! Optez pour le O papier et utilisez le management visuel : des post-its  de couleurs et de formes différentes feront l’affaire.

Pourquoi ne pas tenir votre  journal de flow ? L’idée est de comprendre et analyser les moments de la journée qui vous procurent de l’énergie, du plaisir ou de l’ennui pour mieux vous connaître et ajuster vos actions.

Adoptez aussi une alimentation équilibrée. En cas de stress, essayer de ne pas engloutir de la « »nourriture doudou » sucrée qui favorise  les coups de pompe. Il faut savoir stabiliser sa glycémie et préférer des aliments complets. Avant un rendez-vous important, prenez un fruit et quelques amandes qui peuvent même remplacer le repas de midi. Pensez à vous hydrater toute la journée. Méditez aussi avant le repas !

Résolution N°2 : échanger les savoirs  et travailler en équipe

Il est souvent très difficile d’imposer son savoir dans l’entreprise, surtout si un chefaillon n’y est pas favorable. Pourtant, proposer à un collègue de l’aider dans une tâche et oser lui demander à notre tour de l’aide peut booster l’estime de soi, faire gagner du temps. Si vous managez une équipe, veillez à ce que vos collaborateurs progressent, montent en compétences, sans jugement à l’emporte-pièce. Même le plus démotivé a certainement une expérience à partager. (dans transmission, il y a mission). Il peut s’appuyer sur ses passions et ses valeurs par exemple pour se révéler. Plus vous aurez confiance en lui, plus vous le laisserez prendre des initiatives, plus il se sentira intégré, apprécié et deviendra « performant ». Si ce n’est pas le cas, c’est qu’il n’est pas à sa juste place et souffre peut-être d’un manque de reconnaissance. Si vos Ressources Humaines sont humaines, proposez-lui de les rencontrer, de faire le point.  Il y a certainement une formation pour lui.  Parfois, un changement de job et ça repart ! Des collaborateurs heureux délivrent à tous les sens du terme. Et ce sont les meilleurs ambassadeurs de votre boite !

Même si votre  entreprise n’a pas encore  basculé d’une organisation hiérarchique du travail à un fonctionnement collaboratif, initiez au sein de votre service des groupes d’intelligence collective. Travailler en équipe stimule la créativité et l’innovation. Les échanges entre collègues incitent à la remise en question. L’union fait la force.

Résolution N°3 : oser vivre ses émotions

Evidemment, faire une crise de nerfs dans l’open space n’est pas envisageable. Mais pour autant, ne mettez pas un couvercle sur la cocotte-minute de vos émotions car, soit vous allez les refouler et exploser devant la « mauvaise » personne, soit, vous allez les transformer en bobos ou maladies psychosomatiques. Ronger son frein ne réussit à personne ! Vous pouvez :

  • Conscientiser le contexte qui a déclenché cette émotion (la situation) comme une réflexion déplacée d’un collègue.
  • Identifier précisément l’émotion et sa couleur. De la tristesse ? Oui, mais plutôt de l’accablement, de la déprime ou de la mélancolie ?
  • ressentir la sensation : comment se manifeste-t-elle ? Nœud dans l’estomac, migraine, mal de ventre…et focalisez-vous sur ce resenti plutôt que de vous apitoyer mentalement sur votre sort
  • observer votre réaction : fuite dans le mutisme, sidération, agressivité…
  • comprendre votre besoin : quel besoin se cache derrière ? Reconnaissance, sécurité. Comment pourriez-vous faire pour satisfaire ce besoin ? Prendre la parole  et le nommer, vous réfugiez dans une image positive.
  • Vous demander : est-ce la bonne émotion ? Une émotion peut en cacher une autre ! On s’en autorise certaines mais pas d’autres.
  • Evacuer l’émotion ! Soit vous vous dites ou exprimez à votre interlocuteur « je suis en colère » ou « je suis triste » ou « j’ai peur », soit, mieux, isolez-vous et extériorisez-la physiquement par un cri, des pleurs… même la peur peut être libérée physiquement.
  • Et Travailler sur vos blessures : qu’est-ce que cette émotion vient réactiver ?

 Résolution n°4: pratiquer la communication non violente  (CNV) et revendiquer vos besoins

La communication non-violente est une façon de s’exprimer sans agressivité ni rapport de force. Elle bannit le « tu qui tue » comme dirait Jacques Salomé. Vous prenez la pleine responsabilité de votre communication et de vos actes, sans accuser l’autre. Pour schématiser :

  • Décrire objectivement la situation sans juger ni interpréter
  • Exprimer vos sentiments et votre attitude par rapport à la situation si elle vous  pose problème
  • Clarifier ses besoins car votre interlocuteur ne peut pas les deviner.
  •  Faire des demandes concrètes, réalisables, précises et formulées positivement Ainsi, vous pouvez, par exemple, exprimer à votre responsable vos sentiments par rapport à une situation. Et elle implique la réciproque : écouter l’autre sans jugement et avec une (vraie) bienveillance

Résolution N°5 : accepter l’échec et dire non pour s’affirmer

Certains salariés qui me consultent sont terrorisés par un éventuel échec, en particulier les plus perfectionnistes et les hyper-sensibles. Ils ont l’horrible impression (et ce n’est pas toujours qu’une impression) qu’ils sont attendus au coin du bois par leur chef tout-puissant. Quel dommage ! L’échec fait partie de l’apprentissage, on ne fait pas d’omelette sans casser les œufs ! Comme les enfants, nous apprenons de nos erreurs. Work in progress.

A quoi cela vous sert d’accepter des deadlines que vous ne pourrez pas tenir ? Une mission que vous ne maîtrisez pas ? Dire non, même à la hiérarchie, c’est faire respecter ses limites. Bien sûr, vous devez motiver votre refus mais vous sentirez la colère s’atténuer et vous serez tellement satisfait de vous affirmer !