Burn out : Quantité et reporting à tous les étages

Il n’y a pas de méthode idéale pour anticiper le burn out. Mais à chaque personnalité correspond un soutien psy différent.

Claude, 40 ans, gestionnaire en ressources humaines (!!!!) dans une PME

Lors de notre première rencontre, il  me parle de sa souffrance au travail. Salarié infantilisé par son patron, il a finit par adopter une attitude infantile: il se sent pris en faute à la moindre erreur, tremble de peur  devant la hiérarchie, se méfie de ses collègues. Replié sur lui, en mode “autiste”, il ne fait qu’aggraver son cas. “Qu’est-ce qui ne va pas en moi ? Pourquoi suis- je la cible de harcèlement ?” “je me culpabilise, je suis  sans doute nul”. Au bout de plusieurs séances, il fait le lien avec son enfance. Son boulot a réactivé son histoire familiale, ses blessures. Pour schématiser, le patron est un peu la figure du père et  les collègues, la fratrie. En travaillant sur lui, il devient plus lucide sur ses propres failles mais également perçoit celles de son entourage. Une façon de reprendre confiance en lui.

Les temps modernes

Amélie, 35 ans, est chargée d’événementiel dans un groupe international, depuis 8 ans

Elle est au bout du rouleau. Ses responsables lui demandent sans cesse d’accélérer la cadence. “On m’a embauché pour mes qualités, là, on me demande de la quantité. Ils sont de plus en plus impitoyables ! Je n’ai plus le temps de réfléchir, d’être imaginative. Ma charge de travail est telle que je fais maintenant des erreurs. Or, nous n’avons pas droit à l’erreur” se confie-t-elle en larmes. Son coeur de métier  a changé: elle passe plus de temps à répondre à des mails, à faire des présentations Power Point et autre tableau excel  pour justifier son activité qu’à exercer ses talents.

Lors des séances, je l’encourage à mettre son énergie ailleurs, à l’extérieur, à penser à elle. Désormais, elle fait du sport, surveille son alimentation, s’investit dans l’humanitaire. Du coup, dans son service, elle instaure de la distance, introduit de l’humour dans ses relations  aux autres, tourne les problèmes en dérision. Et puis, elle a décidé de faire un point avec son responsable toutes les semaines. “Il n’en tient pas forcément compte mais j’ai l’impression que son regard sur moi a changé. De toutes façons, le fait de m’exprimer, de m’imposer calmement, m’apaise. »Et lorsqu’il lui demande d’emmener en vacances son ordi et son téléphone pro, c’est non. Fermement.