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Retraite yoga/méditation/ silence (Pâques 2022)

Silence

C’est un peu comme le vocabulaire du cœur, le mantra de l’esprit.

Ralentir. Retenir.

S’émerveiller. Invoquer l’enfant.

Les herbes folles s‘affolent, les oiseaux déflorent la saison. Gaiement.

Voir le lys crouler sous le poids de ses teintes.

Se rouler dans le vent monotone ?

Savourer.

Croquer la paume d’une main, la tendre. La rivière du lien coule d’un doigt à l’autre.

Rassurer le vide. Avec délicatesse. Convoquer ses larmes.

Pleine présence, présence juste.

Offrir son bassin à la chorégraphie du monde, souffler ses maux.

Goûter un instant, ensemble, l’envol des bras et des jambes, sous un ciel clairvoyant.

Recevoir et donner.

Fragile et forte.

Soudain, les cuisses se referment sur des mémoires archaïques.

Repousser l’ancestral mental, les pensées minérales.

Les souvenirs qui se bousculent, transgressifs et immobiles.

Abandonner le manque, la futile nostalgie, les frustrations. S’abandonner.

Oublier presque les mots devant l’offrande d’un matin bleu.

Prendre le soleil et ne plus le rendre.

Croiser un regard solitaire, docile, éphémère, étoilé.

S’approcher, toucher un sourire et être touché.

Imaginer la vie des autres, loin des blessures morbides. Réparer les vivants.

Inspirer et s’inspirer du temps suspendu, de l’âme de nos fulgurances. Comme des cauchemars fugaces, indélébiles.

Ecouter ses propres douleurs, ses bruits intimes.

Trébucher sans cesse sur ses imperfections pour mieux les danser demain.

En corps et encore.

Renaître peut-être à la lune ventrue ?

S’intruser dans ce vide nourricier, avec délicatesse, discrétion, oser s’y figer.

Enfin, rompre le silence et faire jaillir la parole.

La grâce.

 

 

Aujourd’hui peut-être ou alors…

J’hésite, je recule, je diffère, je remets à demain…vous faites tout pour ne pas vous lancer dans une tâche pourtant incontournable pour vous ? Vous procrastinez ! C’est humain. Les personnalités atypiques, en particulier, sont familières de ce fonctionnement.

Cras signifie demain en latin et pro, pour. Pro-cras, c’est pour demain… La procrastination est la tendance à remettre à plus tard ce qu’on pourrait faire le jour même. Souvent, il s’agit de tâches sans valeur-ajoutée, répétitives. « Je suis capable d’abattre des montagnes mais incapable de remplir un formulaire administratif. Ma to-do scotchée sur ma porte d’entrée, je l’ignore honteusement et pourtant, je ne pense être ni flemmard, ni bordélique » confie François. Et oui, le manque de sens est un énorme frein à l’action. Les personnalités atypiques, en particulier, au fonctionnement complexe, ont du mal à effectuer des « missions » simples. (Mais savent rendre simples les « missions » complexes…).  

Allergique à la contrainte

Nous pouvons procrastiner également parce que l’action à accomplir vient de l’extérieur, n’est pas justifiée, pas claire ou que la dead-line est intenable. Le résultat est par définition, incertain. Nous nous méfions tout simplement. Si nous ne sommes pas motivés, si nous sommes allergiques à la contrainte, il est logique de procrastiner ! « J’ai toujours peur que mon manager me teste et me prenne en défaut. Il faut que je maîtrise à fond le sujet pour oser me lancer » confie Eric qui manque certainement de confiance en lui.

Difficulté de choisir

Mais nous pouvons aussi être en mode « procrastination » quand la tâche est justement essentielle pour nous. Si notre pensée est en arborescence, nous faisons tellement de liens entre des sujets différents, il y a tellement de chemins possibles à emprunter qu’il est difficile de choisir. Nous hésitons, nous peaufinons, nous nous comparons, nous multiplions les recherches et analysons les avis divergents pour nous faire notre propre opinion. Notre curiosité est sans limites. «J’ai une thèse à pondre mais il y plusieurs angles passionnants, il y a trop de données,  j’ai tellement d’envies que je me perds un peu » avoue Hugo.

Ne pas être à la hauteur

Pour les perfectionnistes, en outre, passer à l’action, c’est prendre le risque de ne pas être à la hauteur de ses propres espérances, de ses ambitions et surtout d’être jugé par autrui. « J’étudie tous les paramètres d’un problème pour être certain de ne pas me tromper, de ne rien oublier. J’ai tendance à temporiser ». Là, nous touchons l’estime de soi : vouloir absolument atteindre la perfection équivaut souvent à courir après sa propre valeur et… à ne jamais l’atteindre car la perfection n’existe pas. Une bonne façon de se saboter ! « Je mets la barre très haut, je me compare aux autres, je suis déçue du résultat et ensuite, je m’auto-flagelle en me disant que je suis nulle, conscientise Laura. Du coup, maintenant, je préfère renoncer à agir par crainte d’être imparfaite ». 

Pour en savoir plus sur le perfectionnisme 

 Se délester d’un éventuel échec

Car chez les « atypiques », le questionnement est permanent. Très susceptibles, sujets au syndrome de l’imposteur, certains s’écroulent à la moindre remarque. Habitués généralement à réussir sans effort, ils peuvent être déstabilisés par une difficulté inattendue. En différant l’action, il se déleste d’un éventuel échec.

Pour le philosophe Charles Pépin, pourtant « Ce qui donne confiance, c’est de passer à l’acte. (…) Il y a une relation problématique entre procrastination et perfectionnisme. On se ment à soi-même, on se persuade qu’on le fera quand on sera parfaitement prêt. Mais au fond, on n’est jamais parfaitement prêt. La confiance, l’audace, la liberté, c’est d’y aller alors qu’on n’est pas parfaitement prêt ».

Besoin de liberté 

Paradoxalement, les personnes hyperactives  procrastinent aussi. En effet, elles ont parfois du mal à se concentrer sur une tâche. Leur stratégie (inconsciente) est parfois de butiner d’un sujet à l’autre sans rien achever. Remettre à plus tard correspondrait d’ailleurs à un besoin/désir de liberté. « C’est moi qui décide ! ».

L’anxiété peut  engendrer de la procrastination. Nous éludons pour ne pas nous confronter à la réalité ? En ne nous engageant pas, nous avons l’illusion de moins stresser. Mais la réciproque est vraie : la procrastination peut causer de l’anxiété et son cortège de stress, culpabilité, frustration et dévalorisation de soi. C’est un cercle vicieux. « Plus l’échéance approche, plus je m’en veux et plus j’ai peur de l’échec » poursuit Hugo. Parfois l’anxiété est telle que la personne ne trouve pas d’autre solution que l’évitement et donc entretient cette anxiété. « je dois passer un examen de santé mais je crains tellement la maladie et la mort que je ne prends pas rendez-vous. je me sens ridicule mais c’est plus fort que moi » confie Sophie. Terrorisée, elle  nourrit la croyance que les résultats seront automatiquement dramatiques. Il y a de la phobie dans l’air. 

Injonctions parentales

Evidemment, la procrastination peut être corrélée à notre histoire de vie. Celui qui n’a pas été encouragé à passer à l’action par ses parents et qui a été bercé par des injonctions du type « ça va te prendre trop de temps », « tu vas te faire mal », « ce n’est pas prudent », « tu n’es pas capable » etc est tétanisé par la peur de déplaire à sa famille et  ne comprend pas qu’apprendre, agir, c’est aussi se tromper !

La procrastination par les neurosciences  (Source: Cerveau et Psycho)

Le neuro-atypique/hypersensible au boulot

Des pistes :

  • Au-delà du symptôme, réfléchissez aux enjeux inconscients, aux bénéfices secondaires (peur de la réussite…) et aux besoins/désirs (reconnaissance…). Conscientisez vos schémas liés à votre éducation, aux injonctions parentales et décidez de vous en éloigner.
  • Visualisez la récompense une fois l’action achevée, projetez-vous dans la sensation du « travail accompli ». Appuyez-vous sur vos ressentis, votre intuition, votre authenticité, recentrez-vous sur vos points forts, vos talents, vos compétences.
  • Osez « exploiter » votre créativité,   votre curiosité, hors des sentiers battus, en essayant de faire abstraction du regard de l’autre et en acceptant que la perfection n’accepte pas. Cela vous décomplexera face à l’erreur (qui est humaine !)
  • Communiquez pour clarifier les tâches à effectuer et osez les refuser si vous ne vous sentez pas assez compétent
  • Apprenez à gérer vos priorités, à interroger vos motivations. Décomposez vos actions en « petits pas » (découpez les tâches en « tranches d’objectifs » et « tranches de temps »)
  • Reconsidérez vos échecs éventuels comme des opportunités
  • Si vous êtes manager, valorisez les idées de vos collaborateurs, donnez-leur des signes de reconnaissance positifs. Les personnalités atypiques, surtout, ont besoin d’être réassurées.

Interview: la dépendance affective.

Young sad woman holding two pieces of broken heart crying

Interview: la dépendance affective

Vous ne vivez qu’à travers le regard des autres ? Vous comptez sur eux pour combler le vide affectif ? Vous ne vous respectez pas ? Comment déjouer les schémas, se libérer, apprendre à s’aimer, découvrir son Soi, réaliser ses désirs ?

(Fréquence Protestante, octobre 2021)

Les ruminations

Un rendez-vous de travail qui se passe mal, un ordi qui plante, une dispute avec un ami ou plus grave, l’annonce d’un licenciement, d’une maladie, d’un décès, autant de faits quotidiens ou tragiques qui entraînent des idées fixes, des ruminations.  Elles surviennent souvent après un choc émotionnel, nous hantent, deviennent des pensées automatiques qui tournent en boucle dans notre tête. Les profils atypiques, parce qu’ hypersensibles, hyperogitateurs et perfectionnistes, sont  de bons candidats à cet « overthinking ».

Nous avons, parait-il, plusieurs dizaines de milliers de pensées par jour. « beaucoup de nos contemporains ont le sentiment de « penser trop », mais en réalité, ils sont surtout la proie de pensées incontrôlables » explique Fabrice Midal, philosophe et fondateur de l’école occidentale de méditation. Et il ajoute » ces avis, jugements nés à foison dans notre société du commentaire, entravent l’expérience directe qu’ils pourraient avoir des événements. « Ça parle » sans cesse en eux, et c’est cet envahissement passif qui est dommageable ». Ainsi, les ruminations, sont particulièrement épuisantes, inutiles et pénibles. D’ailleurs, le terme même de « ruminations » a des connotations négatives. Et plus nous ruminons, plus nous sécrétons du cortisol et moins nous pensons clairement.

Pensées sans solutions 

Notre cerveau a toujours une bonne raison de nous  proposer une pensée. Pour notre survie, il attire simplement notre attention sur un fait. Se poser des questions, interroger le réel est d’ailleurs légitime et salutaire. Les ruminations ,elles, se distinguent des simples pensées, du doute, de l’inquiétude et du regret par leur caractère répétitif et l’absence de solutions, d’actions. Elles engendrent des ressentis désagréables :  nous revoyons le visage contrarié de notre interlocuteur, nous élaborons les réponses que nous aurions pu faire, nous déplorons les éventuelles conséquences, nous nous inquiétons pour l’avenir, nous nous focalisons sur un événement passé.

Notons que les surefficients mentaux, zèbres, HP, hypersensibles, bipolaires, tous les atypiques qui ont une pensée en arborescence, tiraillés par tous les choix possibles, cogitent sans cesse, coupent les cheveux en quatre, et sont sans doute plus enclins aux ruminations que les « normaux-pensants ».

Désir de sécurité

En général, les ruminations surviennent quand nous nous sentons menacés et sommes donc en état de défense. L’émotion associée est la peur qui a pour corolaire la fuite. En ressassant, en imaginant le pire, en se culpabilisant, nous entretenons cette peur comme  nos représentations, notre cinéma intérieur.  Ainsi, nous avons l’habitude de rajouter à ces ruminations initiales une nouvelle couche de ruminations qui créent de la détresse, de la honte, de la lassitude, de la colère…C’est la double peine. Nous jugeons durement nos ruminations, nous essayons de les masquer, nous nous disons « je ne devrais pas », « Les autres ne sont pas comme moi », « Je suis nul »… Les craintes, le ressentiment s’auto-cultivent. Nous envenimons le problème. Résister, c’est persister ! Derrière la peur, l’anxiété, le contrôle se niche un désir de sécurité. Se demander alors « Qu’est-ce que je peux ajouter à ce que je fais déjà pour mieux nourrir ce désir ? »

Quelle histoire me racontent-elles ? 

Lorsque ces ruminations se présentent, nous pouvons  simplement nous interroger « Qu’est-ce que j’ai envie de faire d’elles ?  » Peut-être,  les observer avec neutralité, au lieu de les éviter, de les chasser. Quelle histoire me racontent-elles ? Est-elle utile ? Me fait-elle avancer ? Qu’est-ce que j’ai plutôt envie de croire afin de rebondir et passer à autre chose ? Autrement dit, nous pouvons  les accueillir jusqu’à ce qu’elles ne nous gênent plus. Exactement comme en médiation, cela permet de prendre de la distance. Ensuite, nous pourrons choisir une autre narration, remplacer les scénarios anxiogènes par des meilleurs. Enfin, il est bon également de diriger notre énergie vers une activité créative ou sportive.

Penser pour ne pas ressentir ?

Perso,- il faut que je creuse le sujet -, je pense que ces ruminations nous permettent inconsciemment de faire barrage à nos angoisses existentielles, nos traumatismes, nos blessures refoulées, enkystées dans notre cuirasse musculaire. L’intellectualisation comme rempart à la pulsion ? C’est peut-être la solution que nous avons trouvée, pour le moment, pour annihiler nos sensations. Oser se demander où se trouve physiquement l’anxiété, respirer à cet endroit là, laisser surgir les images et les souvenirs pourrait être une piste. Réconcilier l’esprit et le corps. Comme toujours. Encore et en corps.

Le neuro-atypique/hypersensible au boulot

Vous êtes hyper-sensible, hyper-cogitateur, hyper-émotif, hyper-réactif, hyper-vigilant, hyper-empathique, philo-cognitif, haut-potentiel, multi-potentiels, surdoué, précoce, zèbre, surefficient, bref, neuro-atypique ? Vous avez besoin de sens, d’engagement, d’authenticité ? Le bruit vous épuise ? Vous êtes perfectionniste ? L’injustice vous met en colère ? Il est essentiel d’accepter vos (belles) différences au travail et de les transformer en atouts. 

 Si le profil atypique * a des capacités intellectuelles hors-normes, il a aussi une façon de raisonner différente des autres qui entraîne parfois des difficultés pour s’intégrer au sein d’une équipe et pour « affronter » la hiérarchie. « Je pensais être border-line, je me rendais compte que mes collègues me trouvaient bizarre. Du coup, j’essayais désespérément de rentrer dans le moule. Maintenant, je réalise que c’est parce que je suis entière, je n’accepte pas le compromis. Trop honnête ! Finalement, c’est aussi à l’entreprise d’accepter mon profil et de miser sur mes atouts » analyse Sophie. Lucien, lui, constate « Je ne peux pas produire si je n’ai pas d’autonomie, si je dois rendre des comptes sans cesse, c’est infantilisant. J’ai l’impression d’être évalué en permanence. En même temps, la structure, le cadre, les relations sociales me rassurent ». Rien de paradoxal ! La Logique Emotionnelle nous apprend que le désir de sécurité repose sur l’équilibre entre la sûreté et la liberté.

L’Atypique ressent une impression de décalage entre ce qu’il est capable de faire et ce qu’on lui demande de faire. Je constate que beaucoup de jeunes patients, après des brillantes études, sont ainsi déçus par la « pauvreté » de leur premier job.

Qu’est-ce que je peux faire…

Lorsqu’il ne trouve pas de sens au travail, l’Atypique s’ennuie. Il décroche quand ses missions ne sont pas suffisamment complexes, lorsque les process sont trop lents. Il n’arrive pas à se concentrer sur les tâches sans intérêt et procrastine. « J’étais capable de pondre la stratégie de mon entreprise mais incapable de faire un tableau xcell. Du coup, mon boss croyait que je le faisais exprès » confie Laura.

Altruiste, généreux

L’Atypique est empathique (grâce aux fameuses neurones miroirs) « Ce monde est violent. Lorsque ma collègue s’est fait humilier par notre responsable devant les clients, j’étais sidérée! « exprime Joëlle. Elle déplore également le manque de communication. « Il n’y pas de véritables liens. Tout tourne autour de la compétitivité, du profit ». L’Atypique, altruiste, généreux, rêve d’harmonie, de solidarité, loin de l’individualisme ambiant. Un rêve pieu !

Sur-stimulé

Perméable aux sentiments de l’entourage donc, toujours en train de cogiter, d’anticiper, particulièrement réceptif aux bruits, à la lumière, à l’inconfort d’une étiquette « qui gratte », aux odeurs, l’Atypique, est tellement sur-stimulé qu’il a parfois du mal à fixer son attention. Surtout dans l’open-space. « La proximité m’agresse, c’est plus fort que moi : une collègue qui croque une pomme, une autre qui raconte sa vie privée …Je me coupe de mes ressentis pour survivre au risque de me perdre » évoque David, pourtant d’un naturel tolérant.

Un engagement sans failles

Mais quand il est motivé, valorisé, il témoigne d’une force de travail incroyable et d’un engagement sans failles. Perfectionniste, il peut s’épuiser à la tâche, a tendance à en faire trop. Ainsi, il est candidat au burn-out .« Je me suis mis mes collaborateurs à dos car, en tant que manager, je n’arrivais pas à déléguer, je faisais à leur place par crainte qu’ils ne fassent pas assez bien » constate Antoine. Parce qu’il ne se sent pas toujours à la hauteur, animé par un sentiment d’ imposture, il stresse facilement. « J’en fais beaucoup, je m’épuise pour me rassurer et cela ne fait qu’augmenter le stress, ma peur de l’échec et du licenciement ».  

Une remarque et il s’écroule

Soit l’atypique reste dans le faux-self, il se sur-adapte, soit, parfois, impulsif, il « dit tout », sans filtres. Il peut alors critiquer spontanément et se fait des ennemis. Et c’est un cercle vicieux : il va être critiqué à son tour, se vexer, se sentir blessé, ruminer. Car il suffit d’une remarque pour qu’il s’écroule. « C’est dur de réprimer ses émotions dans un monde lisse. Du coup, je refoule, je refoule puis j’explose, je me révolte. Mes collègues me regardent de travers et me trouvent caractériel et je me sens marginalisé » déplore Alexandre. Sophie, elle, préfère feindre l’indifférence. « Je ne donne rien à voir. Je suis en pilotage automatique, « autiste », focalisée sur ma tâche ».

Ses valeurs

Le manque de reconnaissance est cruel aussi pour l’Atypique. « Ma performance n’est jamais récompensée : ni par une augmentation, ni par un remerciement. C’est très décourageant ! « .

Un besoin impérieux de nouveauté, d’autonomie, de justice, de loyauté et d’authenticité l’anime et les valeurs de l’entreprise n’y répondent que très rarement. « Dans ma boite, on prône la bienveillance et pire, la diversité, mais c’est du marketing, de la Marque Employeur. Nous n’avons pas droit à l’erreur, ils craignent les différences. » s’insurge Damien qui aspire au « bien vivre ensemble ». « Le travail devrait se faire dans le respect et l’égalité ».

Une longueur d’avance

Il est à la fois très intuitif, clairvoyant, lucide et à la fois, naïf. En effet, il cerne très vite ses collègues, décèle les tendances, ce qu’il faudrait améliorer ou stopper. Il sait creuser pour trouver une info, la digérer, la distiller.  En revanche, il ne sait pas toujours bien argumenter. Il a à cœur l’intérêt collectif avant l’intérêt perso, assez rare en entreprise, mais il lui arrive de mal évaluer les jeux de pouvoir ce qui le fragilise dans des périodes délicates, de réorganisation, par exemple.

La route à suivre est évidente pour lui « C’est pénible d’attendre les autres, de végéter dans les réunions inutiles et de supporter le small talk. Sans me vanter, j’ai parfois une longueur d’avance. Quand je prends la parole, on ne m’écoute pas et il s’avère ensuite que j’avais raison. Très frustrant. Et les autres qui me trouvent impatient et suffisant ! » témoigne Julien.

Sortir des sentiers battus

Sa pensée n’est pas linéaire mais en arborescence. Il fonctionne par fulgurances et saute « du coq à l’âne » (du corps à l’âme…). Ce foisonnement peut être considéré comme un manque de structure. Or, au contraire, il permet d’anticiper des situations, de challenger, d‘innover. L’envie de bousculer les idées reçues, en fait un leader charismatique quand il est en confiance. Il a le sens de l’observation et le goût du détail. Ses idées fusent, son imagination est sans limites. Curieux, Il pousse les équipes à sortir des sentiers battus.

Comment s’en sortir ?

Tout d’abord, reconnaître, accepter vos différences et les transformer en atouts. Toutes vos qualités vous permettent de bien identifier les autres, d’innover avec beaucoup d’énergie, de vivacité et de finesse. Vous pouvez apporter une originalité salutaire dans le milieu très formaté de l’entreprise.

N’essayez pas de vous adapter à tout prix. C’est l’entreprise qui n’est pas adaptée à votre différence ! Notez les signes de reconnaissance positifs que votre entourage vous témoigne (il y en a) au boulot et à l’extérieur.

Trouvez la bonne distance pour ne pas vous identifier à des sentiments qui ne vous appartiennent peut-être pas. Abandonnez le rôle de sauveur ! Si vous vous préoccupez de vos collègues en difficulté, respectez aussi vos propres besoins.

Repérez vos croyances limitantes comme « Je n’ai pas le droit de réussir », « je ne suis pas capable de prendre des responsabilités » etc…Demandez-vous à quoi sert cette croyance (loyauté envers vos parents qui n’ont pas fait d’études, besoin de ne pas prendre de risques…). Petit à petit, vous « ajouterez » des croyances positives afin d’estomper celles qui sont limitantes.

Ressentez vos émotions. Demandez-vous quels besoins/désirs (de sécurité, d’identité, de sens…) se dissimulent derrière vos émotions. Cette émotion, comme le train, en cache- t-elle une autre ? Nous savons que nous nous autorisons certaines émotions et pas d’autres. Vous avez honte de pleurer ? Vous ne savez pas montrer votre colère ? Cela vous renvoie sans doute à votre enfance et aux « ordres » de vos parents… Vous partez au quart de tour lorsque vous vous avez un différend avec votre collègue, et ensuite, vous vous culpabilisez ? Mieux vaut quitter l’open – space avant de déclencher la tempête et attendre que votre humeur s’apaise. Et toujours, ralentir, traverser l’émotion en se connectant à la sensation. Encore et en corps !

Boostez votre confiance en vous ! Vous vous sentez en total décalage dans votre entreprise ?  Il y a peut-être d’autres missions qui vous correspondraient plus ? Agissez-vous en fonction de vos valeurs ou de vos peurs ? Plus vous vous sentirez à votre place, plus vous aurez confiance en vous. Vous avez peur de l’échec ? Nous apprenons de nos erreurs. Work in progress !

Nourrissez votre désir d’identité en vous affirmant, en motivant vos refus, en faisant respecter vos limites.

Rendez visible votre travail et argumentez-le car qui est facile, évident, intuitif pour vous ne l’est pas forcément pour les autres.

Choisissez un management assertif si vous êtes chef ( et n’hésitez pas à le devenir, vous en avez l’étoffe !) pour exprimer et défendre vos droits et vos idées sans empiéter sur ceux des autres.

Reposez-vous ! Vous subissez des variations d’énergie au cours de la journée, de l’excitation à l’effondrement ? Vous êtes sujet à la fatigue, à l’épuisement ? Ecoutez les signaux de votre corps. Isolez-vous pour mieux vous concentrer ou écoutez de la musique avec un casque (pour adoucir les mœurs), accordez-vous une courte sieste. Pratiquez régulièrement la méditation ou la cohérence cardiaque. Osez fuir les repas à la cantine et expliquez que vous avez un besoin vital de vous ressourcer.

Changez de statut. Vous avez pensé, sans doute, à vous mettre à votre compte, à créer votre propre métier et organiser votre vie autour de votre mode de fonctionnement atypique ?L’intraprenariat permet trait d’être en harmonie avec  vos valeurs (autonomie, authenticité…) et votre créativité. Mais attention à ne pas vous laisser déborder par trop de contraintes administratives ou à partir dans tous les sens à cause de votre perfectionnisme et votre enthousiasme. Il faudra composer avec une éventuelle précarité et supporter la solitude.

 Pour simplifier, j’ai choisi le terme d’Atypique, englobant tous les « sous-profil »s (HP, hyper-sensibles etc…)

 

 

 

 

La blessure/peur d’abandon

Vous êtes dans la quête permanente de marques de reconnaissance de vos proches ? Vous vivez dans la crainte de ne pas être aimé ? Vous testez les sentiments des autres en permanence ? Vous êtes angoissé quand vous devez dire au revoir ? Vous souffrez peut-être d’une blessure/peur d’abandon et son cortège de dépendance affective, de déficit de confiance en vous, de dévalorisation permanente, de peur de la solitude, du rejet, de culpabilité, de tristesse …et les hypersensibles/hauts-potentiels sont de bons candidats !

Si nous distinguons le véritable abandon (enfant né sous X, confié en famille d’accueil, parent absent…) du sentiment d’abandon engendré par une séparation (divorce des parents, deuil…), une carence d’attention (l’enfant ressent que ses parents, pourtant présents, ne répondent pas à ses besoins), le « résultat » reste le même : impression de vide, de manque, dépendance affective…

Et la peur de l’abandon ?

C’est une émotion qui permet de nous protéger du danger. L ’enfant étant dépendant de ses parents ou de ses figures parentales pour sa survie, il sait que s’ils disparaissent, il peut mourir. C’est une terreur que nous avons tous. Tout simplement biologique mais qui peut devenir pathologique si cette peur persiste à l’âge adulte avec des répercussions au niveau professionnel (vouloir être reconnu de tous dans son job), familial (vouloir être l’enfant modèle et le « chouchou ») et sentimental (vouloir être aimé inconditionnellement par le partenaire).

Le trouble de l’attachement

La blessure d’abandon s’origine donc souvent dans nos relations infantiles. Le lien primitif à la mère a certainement été insécure (anxieux, évitant ou ambivalent). https://www.cairn.info/revue-enfances-et-psy-2015-2-page-14.htm . En découle un trouble de l’attachement.

L’enfant qui souffre de manque affectif (réel ou imaginaire mais ce qui compte c’est sa propre perception) peut développer des formes de manipulation inconscientes d’un ou des parents ( souvent le parent de sexe opposé ) afin d’attirer son attention. Il provoque pour tester son amour et préfère un« mauvais lien » à l’indifférence mortifère.  Ainsi, comme il se construit par imitation, il va introjecter les comportements que ses géniteurs ont eu avec lui et s’abandonner à son tour. Il s’oublie, doute de sa propre existence, devient presque invisible !

Le contrôle permanent n’est pas rassurant

De même, les enfants surprotégés par leurs parents, privés de leur libre-arbitre et de liberté peuvent aussi développer ce syndrome. Car le contrôle permanent n’est pas rassurant et limite la confiance en soi « si j’étais capable de faire les choses toute seule  mes parents ne seraient pas obligés de les faire à ma place » confie Annaëlle qui n’arrive toujours pas à prendre des décisions d’elle-même.

Des attentes excessives

Au-delà des carences précoces, la blessure peut se révéler plus tard, après des événements traumatiques comme un deuil, des violences ou une simple rupture : changement d’école, déménagement, naissance d’un petit frère, infidélité d’un ami, harcèlement …

La personne « abandonnique » a des attentes sentimentales excessives. « Je recherche un absolu dans mes rapports aux hommes, un amour inconditionnel et je redoute qu’ils me laissent. Je panique à l’idée de me retrouver seule » explique Catherine qui enchaîne les relations toxiques. Lucide, elle poursuit « Je peux même péter les plombs quand je ne me sens pas assez aimée ». Elle réactive et rejoue « automatiquement » la même douleur d’enfance et cherche à combler une faille originelle. D’autres, au contraire, s’empêchent d’exprimer leur colère par peur d’être quittés : ils ne donnent jamais leur avis, se soumettent aux volontés de leur partenaire, acceptent d’être malmenés. S’ils ne se respectent pas eux-même, comment espérer être respectés !

Ne pas s’engager

Soit les « abandonniques » ne s’engagent pas vraiment dans la relation ou la sabotent inconsciemment (personnalité évitante ou contre-dépendante), soit, s’attachent excessivement, s’agrippent au partenaire, confondent amour et attachement. Catherine se considère facilement « mise à l’écart », se replie alors sur elle-même, et ressent de la culpabilité. « C’est de ma faute, je ne suis pas digne d’être aimée, je suis bête et moche ». Et de valider ses croyances…

Un profil de battant

Et chacun trouve son propre mécanisme de défense comme en témoignent de jeunes patients lycéens. Damien masque ses angoisses sous un profil de battant. Hyperactif, il donne le change. Ludovic fuit dans l’alcool qui estompe un temps, ses ruminations et ses tendances suicidaires. Ludivine dévore pour remplir les creux de son psychisme, prendre de la place. Elle exprime un dégoût d’elle-même, a honte de son apparence. Béatrice a développé une maladie auto-immune lorsqu’elle a été mise en pension. Elle somatisait probablement pour que ses parents réagissent car ils semblaient ne s’intéresser à elle que lorsqu’elle était malade. Et que dire de Rose, abusée par un oncle et dont les repères (re-pères !) sont anéantis.

Besoin de reconnaissance

Le besoin névrotique de reconnaissance se niche partout. Isabelle est dévouée, serviable, perfectionniste. « Je me sens toujours redevable. Comme si on ne pouvait m’aimer pour moi. Plus je doute des sentiments de mon amoureux et de mes amis, plus je leur offre des cadeaux » avoue-t-elle. Et si elle a l’impression que l’autre prend de la distance, ne la remercie pas assez, elle réagit de façon disproportionnée, pleure à chaudes larmes, l’assomme de reproches … dès qu’elle a une nouvelle connaissance, elle est, d’emblée, dans l’intimité, la confidence, se vexe si ce n’est pas réciproque, adopte la plainte. « C’est trop injuste, j’ai tout fait ».  J’ai tout fait/j’étouffais… en outre, elle est jalouse de façon maladive et a toujours besoin d’être dans la séduction, de plaire.

En thérapie

Isabelle a commencé sa thérapie à reculons. Elle avait peur que je l’abandonne. Son « moi enfant » ne comprenait pas qu’on puisse l’accompagner dans la bienveillance. En lui faisant comprendre progressivement qu’elle reproduisait les mêmes scénarios de dépendance avec moi que dans la « vraie » vie (le traumatisme nous fige dans notre enfance), j’ai réveillé son « moi adulte » et elle a persévéré dans la démarche. Il a fallu d’abord qu’elle s’extirpe de la « victimisation », qu’elle apprenne à aimer son « enfant intérieur », la partie blessée en elle, et à communiquer avec lui. Par des techniques psycho-corporelles, nous nous sommes attachées à reprendre contact avec le traumatisme, à nommer le malaise pour le mettre enfin à distance.

Le désir à nourrir

Aujourd’hui, elle analyse qu’elle n’a plus besoin de ses parents pour assurer sa survie et ce n’est pas un compagnon de toutes façons qui va endosser ce rôle. Elle conscientise qu’elle était en colère contre eux et s’autorise à l’être. Cela lui a permis d’accepter l’émotion et de réfléchir sur le désir archaïque « à nourrir ». En outre, elle a réalisé qu’elle n’était pas obligée de répondre aux attentes des autres ou de « quémander » de la sécurité pour être appréciée. Enfin, nous avons identifié ses ressources, ses talents, ses valeurs, les signes de reconaissance positifs qu’elle recevait de son entourage pour qu’elle puisse prendre du recul par rapport à ses croyances limitantes et améliorer l’estime d’elle-même.

Evidemment, il ne s’agit pas de « guérir » absolument mais de reconnaître ce qu’il se passe en vous dans votre corps et votre esprit. Si vous avez mis en place des habitudes, des stratégies, c’était pour vous protéger. Notre cerveau va toujours dans le sens de la survie !  Aujourd’hui, vous avez décidé de sortir progressivement de ce schéma en faveur de votre autonomie, d’apprendre à vos propres enfants à se séparer en toute confiance afin de vivre enfin des relations plus harmonieuses ? Et c’est tant mieux.

 

Fiche pratique N°6: des pistes pour attaquer la rentrée

Et hop, vous avez rangé vos tongs et votre paréo et vous voilà prêts (et reposés ?) pour attaquer une nouvelle rentrée. Certains, après des mois de télétravail retournent au bureau.L’occasion de s’interroger sur leur fonctionnement, rectifier le tir, adopter un rythme de croisière et s’y tenir tout au long de l’année. Quelques pistes.

La motivation. Si vous ne trouvez pas le sens de votre job, si vous ne faites pas le lien entre vos valeurs et vos actions, si vous avez perdu le goût de l’effort, si vos projets ne sont pas assez concrets. Demandez-vous :

Quels sont clairement mes objectifs ? Ai-je les moyens matériels et humains de les atteindre ? Suis-je assez autonome dans mes missions ? Ai-je des signes de reconnaissance positifs de ma hiérarchie ? Est-elle à mon écoute ? Encourage-t-elle mon évolution ? Ai-je le droit à l’erreur ?  

La procrastination. Si vous repoussez le moment d’abattre votre to do list, si vous vous persuadez que vous travaillez mieux dans l’urgence, si vous avez tendance à faire en premier les tâches créatives et à remettre au lendemain celles sans valeur-ajoutée. Demandez-vous :

Puis-je décomposer mon projet en plusieurs tâches ?  Me libérer des tâches ingrates en les exécutant le plus vite possible ?  M’isoler afin de mieux me concentrer ?  Ma to do list n’est-elle pas trop ambitieuse ? Comment estimer le temps à consacrer à chaque projet ?  

 Le perfectionnisme. Si vous avez envie de faire toujours plus et toujours mieux, si vous avez besoin de beaucoup de reconnaissance, si vous vous perdez dans des détails, si vous faites passer le boulot avant votre vie privée, si vous n’êtes jamais satisfait du résultat. Demandez-vous :

Suis-je fatigué (e) moralement et physiquement ? Suis-je dans le contrôle permanent et l’hyper-vigilance ? Ai-je du mal à me concentrer ? Est-ce que je ne mets pas la barre trop haut ? Est-ce que je délègue assez ? Qu’est-ce que je veux prouver et à qui ?  Sur quoi puis-je lâcher prise sans que cela impacte la qualité de mon job ? 

L’imposture. Si vous ne vous sentez pas à votre juste place, si vous manquez de confiance en vous, si vous avez peur de décevoir votre manager ou vos clients, si vous êtes dans un je/jeu d’ego et dans la sur-adaptation permanente (faux-self) pour plaire. Demandez-vous :

Comment j’évalue mon sentiment d’imposture ? Dans quelle mesure est-il un fardeau ? Que se passerait – il si j’avais une remarque de mon chef ou de mes collègues ? Quelle image ai-je envie de véhiculer ? Comment les autres me voient vraiment ? Suis-je objectivement moins performant (e), compétent (e) qu’eux ?

Mes conseils :

Agissez selon vos valeurs. Vos actions sont-elles engagées par rapport à vos valeurs ou sont-elles des actions de lutte par rapport à vos peurs et vos croyances ? Plus nous sommes alignés par rapport à nos valeurs, plus nous avons confiance en nous.

Débusquez le besoin/désir caché derrière vos émotions (de sécurité, d’identité, de sens). Communiquez- le de façon factuelle et formulez clairement vos demandes. Affirmez- vous en toutes circonstances.

Connectez-vous à vos sensations corporelles. Pratiquez la méditation, la relaxation, la cohérence cardiaque.

Faites confiance à votre intuition. Osez écouter votre petite voix intérieure, les messages de votre inconscient, votre sixième sens. Privilégier la spontanéité avant l’expérience et le raisonnement.

Boostez votre créativité. N’hésitez pas à proposer des solutions innovantes, présenter vos projets de façon originale, mettez en avant vos talents, sans avoir peur de bousculer les idées reçues.

Ménagez-vous des moments rien que pour vous. Délaissez votre téléphone, votre ordi et sortez marcher, respirer, pratiquer une activité sportive, à l’heure du déjeuner.

Pour en savoir plus :

Passez le test « Quel est mon Ikigai ? », que j’ai co-écrit pour Psychologies Magazine de septembre 2021.

Autres articles sur le thème du travail :

En 2019, je cerne mon IKIGAI

Le neuro-atypique/hypersensible au boulot

Redéfinir son projet de vie 

Maintenir la motivation et prévenir le burn-out 

Switch ou pas switch 

Plus de jus dans l’open-space 

Se protéger des personnes malveillantes en entreprise 

Quel est votre Ikigai ? (Psychologies magazine, septembre 2021 et hors-série mars 2024

 L’Ikigai, cette activité qui vous fait vibrer, n’est peut-être pas celle qui vous fait gagner votre vie. Mais elle est nécessaire à votre équilibre. Etes-vous guide ? Architecte ? Artisan ?Concepteur(trice ?). Vous pouvez faire le test que j’ai co-écrit avec Flavia Mazelin Salvi, pour Psychologies magazine.

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Dans les Cyclades, définissez votre projet de vie (reporté )

Prolongez l’été dans les Cyclades,

du 13 au 21 septembre 

et définissez votre projet de vie

Dans ce monde en mouvement, chacun a de plus en plus besoin de sens, d’authenticité, de congruence.

L’incertitude nous amène à nous réinventer, et se réinventer devient même une nécessité. 

Vous envisagez de vous orienter ou de vous réorienter, personnellement ou professionnellement ? De vous lancer dans la vie active ou, au contraire, de préparer votre retraite ? De prendre du temps pour vous ? De vous recharger en énergie ? De vous rapprocher de votre « soi », de vos valeurs, vos talents ? De concrétiser un rêve ? De créer du lien ? De vous sentir entièrement à votre place, épanouis ? 

Au sein d’un petit groupe, confidentiel et cadré, dans le respect des gestes barrière, ressourcez-vous au soleil de la Grèce, faîtes éclore vos prises de conscience et votre créativité.

Il n’y a plus qu’à embarquer…

                                 Votre carnet de bord

De l’accueil des émotions à la pratique du yoga, en passant par le chant, le dessin, l’écriture, nous vous proposons un parcours fondé sur vos valeurs, votre besoin de sens, vos engagements, vos talents. Une façon de trouver, valider, confirmer votre nouveau projet, avec le soutien toujours bienveillant du groupe.

Il n’y a pas d’âge pour nous rejoindre ! La diversité est notre force : nous aimons mélanger les générations, les uns apprenant des autres. Vive l’intelligence collective !

  Un parcours en plusieurs séquences 

De la connaissance de soi, à l’affirmation de son projet. Par la parole, la créativité et le corps :

  • Appréhender votre fonctionnement

  • Affirmer vos besoins, vos valeurs, votre identité, votre vision

  • Identifier vos peurs, vos croyances, vos blocages

  • Repérer les signes de reconnaissances, vos atouts, vos talents, vos ressources

  • Ancrer votre confiance en vous, votre estime de vous`

  • Accueillir, transformer vos émotions et comprendre vos désirs

  • Oser créer, lâcher prise 

  Exemple de Journée (si moins de 6 personnes, le programme sera allégé, sans modification de prix)

Aucune journée ne se ressemble !  

 10 h : temps d’expérience. Approche corporelle, énergétique, artistique (yoga, voix chantée, éléments de chant…)

Midi : temps de prise de conscience. Groupe de parole, exercices variés de connaissance de soi en lien avec le futur projet

13 h : déjeuner

14 h : départ en bus ou à pied vers d’autres sites ou travail sur place.

15h Temps créatif (peinture, écriture, théâtre…) selon le thème du jour.

17 h : temps de retour sur soi, en groupe (yoga nidra, méditation en silence, marche et/ou baignades, moments méditatifs…)

Dîner et soirée libre

              Vos accompagnatrices

Sonia Delabre 

Musicienne depuis l’âge de 8 ans, elle est aussi chanteuse et concertiste. Elle aime transmettre son expérience du chant. Elle a  créé et dirigé 3 chœurs – Grégorien – Gospel – Baroque -. Elle est également professeur de Yoga depuis 30 ans et coach de vie.

www.pleinepresence.org

Anick Rosas 

Elle conjugue son expérience de 30 ans en communication, sa grande connaissance des entreprises internationales et son métier de psychopraticienne. Elle accompagne en particulier les personnes atypiques, hypersensibles et hauts potentiels, souvent en souffrance dans leur environnement professionnel.

 https://cabinet-therapies.paris

                       Vos informations pratiques 

Nous vous accueillons à l’arrivée du bateau, lundi 13/mardi 14 septembre à 2h du matin; Vous serez accompagnés jusqu’à votre hébergement, au port d’Aegiali. Nous nous retrouvons mardi vers 18h afin de faire connaissance, évoquer les détails pratiques et le programme et dîner ensemble

Fin de la retraite, le lundi soir 20 septembre. 

    Votre lieu de retraite 

A Langada, charmant village cycladique d’Amorgos, à un km à vol d’oiseau. La maison où nous « travaillerons » est entourée de terrasses. Un cadre ressourçant, entre mer et montagnes, pour pratiquer, créer, partager, se révéler.

Votre hébergement 

Au port d’Aegiali, suivant les disponibilités

Vos repas 

 Chacun choisit selon ses envies et son budget : restaurant, pique-nique, cuisine dans votre studio (petits super marchés à proximité)

                      Les tarifs (hors voyage et repas) 

La retraite (nos prestations)

540 euros

Couple, 60% du prix pour l’un des deux

Etudiants, -30 % du prix 

Matériel fourni

L’hébergement 

Entre 20 et 25 euros maximum par nuit, par personne, en studio confortable pour deux personnes. Nous pouvons nous occuper de la réservation (nous le préciser)

Le voyage

Les billets d’avion sont à réserver par vos soins.

Un test PCR négatif dans les 72 heures est exigé à l’embarquement.

Nous vous conseillons, pour la pratiquer depuis longtemps, la compagnie TRANSAVIA.com (soyez vigilants de bien arriver sur ce site)

A titre indicatif : 

Aller : vol le lundi 13 septembre à 7H30 d’Orly, arrivée à 11H45 à Athènes (actuellement 69 euros) Départ du bateau Blue star ferries au Pirée (port d’Athènes) à 17H30, arrivée à 2h du matin au port d’Aegiali à Amorgos (37 euros maximum). 

Retour : départ mardi 21 septembre du port d’Aegiali à 7h du matin, arrivée au Pirée (port d’ Athènes) à 15h. Avion Athènes/Orly (67 euros) à 17h50 et arrivée à Orly à 20h15.

Pour réserver vos billets de BATEAUX A-R  www.bluestarferries.com (soyez vigilants de bien arriver sur ce site)

Vous êtes partants ?

Pour toutes questions, vous pouvez contacter Sonia au 06 78 04 88 47

Pour réserver, envoyez un mail lecabinetdestherapies@gmail.com et nous vous ferons parvenir par retour notre RIB.

100 euros d’arrhes à verser pour confirmer l’inscription au stage (nous vous remboursons si vous êtes positifs au test PCR dans les 72 heures avant le départ, sur attestation). Ces arrhes ne pourront pas être remboursées pour toute autre raison d’annulation de votre part.

Nous vous conseillons de réserver dès que possible (les prix des billets d’avion peuvent augmenter et les hébergements ne seront plus garantis).

Dans l’attente de partager ces moments d’exception avec vous !